Le Canada est désormais un “exportateur net” de fentanyl, un opioïde de synthèse, selon un rapport confidentiel obtenu par Radio-Canada. Bien que la production dépasse la demande intérieure, une grande partie du fentanyl fabriqué est exportée, alimentant un marché illégal en croissance, principalement dirigé par des groupes criminels.
Ce phénomène a pris de l’ampleur depuis la pandémie, avec l’augmentation de la fabrication de comprimés de fentanyl à partir de précurseurs chimiques principalement en provenance de Chine. Les groupes criminels canadiens et mexicains sont activement impliqués dans cette production, et une part importante du fentanyl est exportée vers des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et même l’Europe, notamment les Pays-Bas.
Les autorités canadiennes ont démantelé de nombreux laboratoires clandestins, principalement en Colombie-Britannique et en Ontario, et ont découvert récemment un superlaboratoire capable de produire plus de 95 millions de doses. Environ 49 000 Canadiens sont morts d’une intoxication aux opioïdes depuis 2016, soulignant l’ampleur de la crise.
Face à la montée de ce commerce illégal, le gouvernement canadien a intensifié ses efforts, notamment par la nomination d’un responsable pour coordonner la lutte contre la production de fentanyl. Toutefois, la menace reste grandissante, notamment avec l’implication croissante de réseaux criminels internationaux.