La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a fermement rejeté l’idée du déplacement forcé des Palestiniens de Gaza, comme proposée par le président américain Donald Trump. Dans une déclaration envoyée à Radio-Canada, Joly a rappelé que la position du Canada sur Gaza n’avait pas changé, soulignant son engagement en faveur d’une solution à deux États où Israéliens et Palestiniens coexisteraient en paix.
Cette réaction fait suite aux propos de Trump, qui avait suggéré que Gaza pourrait être transformée en un territoire géré par les États-Unis, après avoir été vidé de ses habitants. Selon lui, cette région pourrait devenir un centre économique florissant. Cependant, Trump a aussi évoqué la possibilité de déplacer les Palestiniens vers la Jordanie et l’Égypte, des suggestions rejetées par ces pays.
Le gouvernement canadien a été pressé de réagir par des ministres et des députés libéraux, qui ont qualifié le plan de Trump de “violation du droit international” et de “nettoyage ethnique”. Ils ont également condamné la proposition comme étant totalement inacceptable.
Le leader du NPD, Jagmeet Singh, a affirmé que Gaza appartient au peuple palestinien et que de telles idées étaient de la “pure folie”. Le Bloc québécois et le Parti vert du Canada ont également exprimé leur indignation.
L’ancienne diplomate canadienne, Douglas Scott Proudfoot, a quant à lui qualifié cette proposition d’« idée folle », soulignant que déplacer des millions de personnes serait politiquement suicidaire et irréaliste.
