Le Premier ministre ontarien, Doug Ford, se présente comme un leader déterminé à redresser l’économie de la province, mais son bilan est largement critiqué par les économistes. Bien que Ford mette en avant la création de milliers d’emplois depuis son élection en 2018, certains experts, comme David-Alexandre Brassard, économiste en chef pour les Comptables professionnels agréés du Canada, soulignent que le taux de chômage a augmenté, passant de 5,9 % en 2018 à 7,5 % fin 2024, supérieur à la moyenne nationale et à celui du Québec.
Ford, qui a promis de ramener l’Ontario à l’équilibre budgétaire d’ici 2026, reçoit néanmoins des éloges pour la réduction de la bureaucratie et son plan de stimulation des investissements dans les infrastructures. Toutefois, les critiques pointent des échecs, notamment dans le secteur du logement. L’Ontario peine à construire suffisamment de logements pour répondre à la demande, construisant moins d’un tiers des nouveaux logements du pays.
Du côté de l’opposition, le bilan de Ford est jugé désastreux. Bahoz Dara Aziz, porte-parole de la chef libérale Bonnie Crombie, dénonce un taux de chômage record, particulièrement chez les jeunes, et accuse Ford de mal investir les fonds publics. De son côté, Mike Schreiner, leader des Verts, critique les priorités du gouvernement, notamment l’investissement dans des projets comme un mégaspa à Toronto plutôt que dans des initiatives essentielles pour la population.
Les critiques sont également partagées par les économistes. Ricardo Tranjan, du Centre canadien de politiques alternatives, pointe la hausse des loyers, exacerbée par l’annulation du contrôle des loyers par Ford, et insiste sur la nécessité de rétablir ces régulations pour soulager les familles.
Alors que Doug Ford poursuit sa campagne, son approche économique continue de diviser, avec des résultats qui laissent beaucoup à désirer pour certains citoyens et experts.